
Pour survivre dans un environnement changeant, les animaux doivent adapter leur comportement. Ce besoin de flexibilité varie selon les espèces, le sexe, et le mode de vie : vivre seul ou en groupe n’impose pas les mêmes défis. Chez les insectes sociaux comme l’abeille domestique, les individus se répartissent les différentes tâches, alors que les abeilles solitaires comme l’osmie doivent toutes les effectuer : chercher la nourriture, se reproduire, construire le nid, nourrir la descendance… Dans ma thèse, j’ai utilisé différents tests comportementaux en laboratoire pour tester l’hypothèse que ces dernières seraient plus flexibles. Les résultats indiquent que les osmies femelles sont plus flexibles que les abeilles domestiques, et que les osmies mâles. Conformément à notre hypothèse, cela suggère un lien entre les capacités de flexibilité et l’étendue du répertoire comportemental, en accord avec l’idée que les sociétés d’insectes distribuent la charge cognitive au sein de la colonie.
Ces travaux sont réalisés dans le cadre d’une thèse intitulée « Approche comparative de la flexibilité comportementale chez les abeilles “, financée par “l’Agence Nationale de la Recherche” et encadrée par Raphaël Jeanson et Jean-Marc Devaud au Centre de Recherches sur la Cognition Animale
